L’Hymette

Comme la vie fait bien les choses, l'auteur est un dénomé Nicola.

Citation :

Le 12/05/08 à 14:57 par Nicolas

Mon chat est en train de mourir. Elle ne mange plus, les résultats d’analyses compliquées diront demain si elle a bien, comme c’est probable, un cancer du foie. Elle dort sous les bambous, à l’ombre des grands chaumes noirs, pas très loin de l’endroit où il faudra l’enterrer.

Ce sont les animaux qui m’ont fait mépriser Descartes et m’ont appris que je n’étais pas du tout humaniste : un humaniste c’est quelqu’un qui se fait une raison, qui se dit que la vie de n’importe quel petit noir au ventre plein de vers et à l’existence toute abstraite dans un endroit maudit d’Afrique est plus importante que son chat. En ce sens le christianisme est bien un humanisme.

Or je consentirais volontiers à l’extermination de la plus grande part de l’humanité pour sauver même très provisoirement mon chat : je ne dois pas être humaniste, donc. (D’ailleurs avis à toi Béhémoth : je te deal un an de vie pour mon chat contre la moitié de l’humanité. Ça marche ?)

Longtemps je me suis demandé ce qui a été à l’origine de mon intérêt de plus en plus grand pour l’épicurisme et le cynisme alors que j’avais — comme tout le monde j’imagine, enfin comme tout le monde qui y a accès — une adolescence plutôt admirative pour les vieilles barbes stoïciennes. Parmi les « êtres aimés », ce mot grec qu’on traduit mal par ami, dans la manière que j’ai tant bien que mal construite de me débrouiller avec la peur immense que j’ai de les perdre, il y a eu une part importante qui est venue de ces amis-là, ronronnants, pépiants ou aboyants.

Des chats indéterminés dont j’étais trop petit pour me souvenir des noms, Casimir était un petit cochon d’Inde qui n’a vécu qu’un an, Igor était un gros berger allemand, Puffi un gros chat ramené d’Imola, les oiseaux des jardins, la tortue qui les traversés tous, les jardins, comme un petit monstre tutélaire, les poissons rouges depuis quelques années.

Si je deviens vieux, en plus de la grammaire des langues mortes j’aurai des ruches pour occuper mes vieux jours : toutes les abeilles viennent de l’Hymette, épithète d’excellence.

si sa arrive a mon chat .____. moi aussi j'aimerai sacrifier la moitier du monde .___.

je reglerais par la meme occasion la surpopulation.

Pfff, bande d'anthropomorphiste! [/blague]

Ça reste un chat.

Feriez-vous la même chose pour un objet qui se serait brisé? non, parce-qu'un chat ça vit?

Mais des humains aussi sa vit. Pis pourquoi eux mériteraient-ils plus de mourir que votre chat? Comment choisir les humains à sacrifier? Par région? Vous faites preuve de racisme alors... Facile de tuer des gens loins de nous, qu'on ne vois pas.
Par délit? Vous vous apprêtez à tuer des gens (même par "magie", bref vous donnez las peine de mort), vous vous placez en premier sur la liste.
Par hasard? Une personne sur deux que vous connaissez disparaitra. Peut-être même vous.

C'est facile, très facile de frapper sur une population invisible... Sur des NPCs . Mais dans la vie, on est tous des PJs.

Tant de questions ce simple dilemme moral apporte...

Xildaen a écrit:

Facile de tuer des gens loins de nous, qu'on ne vois pas.

Bon ben voila, c'est exacte, t'as tout compris, sans même le savoir.

La différence entre mon labrador qu'on a fait tué ya 3 semaines, et un africain abstrait qui crève de faim dans un charnier quelque part au Darfour, c'est la valeur du lien affectif. Entre moi et mon labrador, le lien affectif est très fort, pour des raisons faciles à comprendre. Entre moi et l'africain, ben le lien affectif, il n'existe pas, et n'existera, on l'espère, jamais.

Qui voudrait éprouver de l'affection pour quelqu'un dont la seul fonction est d'agonisé sans qu'on puisse y faire quoi que ce soi? Ça servirait seulement à se culpabiliser.

moi je parle d'un part egale, dependament de la population presente, si a jonquiere, il y a 50 000 personne, je veux que l'on élimine sont equivalent en pourcentage polpulation mondial.

qui a parler de tuer a la moitier du mon que l'on connais pas ...

je veux que sa soit bien equilibrer. pourcentage et regulation neutre.

Par ailleurs, si on tue une partie de la population, si on prend pour exemple le tiers-monde, en n'en tuant que le quart, ben c'est 25% des habitants qui vont être libérés de la famine, de la maladie, et d'une vie de misère, et des ressources qui pourront être réacheminées pour aider le 75% restant. Bienvenue dans l'univers de l'utilitarisme.

Tant qu'à y être... ils pourraient aussi bouffer leur mort...tant qu'à être AUSSI pratique ¬_¬

bonne idée Xildaen, tu vois quand on mais la mains a la pate on peut essayer de sauver mon chat =D

Aussi, tant qu'à éradiquer la famine, aussi bien donner ton chat. Parait que ça fait un excellent repas

D=

Xildaen a écrit:

Aussi, tant qu'à éradiquer la famine, aussi bien donner ton chat. Parait que ça fait un excellent repas

Barbare!

HAHA! Bien dit Xildaen

Moi je trouve l'idée de donner le chat à manger, c'est pas une bonne idée.

De un, quelqu'un y est attaché affectivement.

De deux, le plus vrai, c'est qu'un chat fait un repas, alors qu'un homme, même un peu mal nourrit, peux facilement remplir plusieurs assiettes, et si vous avez vraiment faims (comme ceux qui les mangeront), les os sont remplis de moelle, excellente source de protéines.

Bref, manger un humain, c'est plus utile et nourrissant que de manger un chat, en plus de partager ses ressources et biens matériels avec les autres, relevant leur qualité de vie. Et si vous comptez tout ce que peut manger un humain et un chat, la nourriture sauvée en mangeant l'humain sur le reste de sa vie plus ou moins probable est plus importante en quantité, donc c'est déjà aider les autres affamés à être nourrit un peu mieux.

Mon avis.